Acné

Acné sévère: Témoignage après guérison

Acné sévère: Témoignage après guérison

L'ACNÉ SÉVÈRE, MON HISTOIRE 

Mon idylle (non voulu) avec l’acné ne date pas d’aujourd’hui. J’avais seulement 11 ans quand j’ai souffert pour la première fois d’acné. Ce sont de légères imperfections et taches noirâtres. Qui très vite se sont aggravées pour devenir une acné sévère, kystique et inflammatoire. Qui couvrait une bonne partie de ma figure. C’est beaucoup plus sur mes joues qu’elles se trouvaient.

Et ce n’est pas que je négligeais l’entretien de ma peau. Tout jeune, j’étais déjà à cheval sur la propreté, je nettoyais deux fois par jour mon visage. Appliquais les soins hydratants, comme un sérum hydratant visage, qui y compris gommage visage et masques, tout ceci très régulièrement. Lorsque les acnés sont apparues, j’ai également entamé des traitements antiacnéiques.

Au lieu de disparaitre, les acnés rongeaient de plus en plus mon visage.

LES TRAITEMENTS DERMATOLOGIQUES CONTRE L’ACNÉ

Suite à une longue période durant laquelle j’ai expérimenté tous les remèdes qu’on m’a recommandés. Je me suis décidé à voir un spécialiste de la peau, un dermatologue. Dans un premier temps, il m’a recommandé des crèmes et quelques gélules de zinc qu’il fallait avaler. Malheureusement, le traitement n’a pas apporté satisfaction. Aux grands maux, les grands moyens, alors il a prescrit d’autres produits plus forts et agressifs.

Je ressentais sur la peau de mon visage de vives brûlures. Inutile de préciser que c’était désagréable. Moralement aussi je souffrais.

Après de nombreuses tentatives toutes plus infructueuses les unes que les autres. Le dermatologue sous une illumination m’a prescrit du Roaccutane. Au bout de la première cure, les résultats étaient notables. Même si j’ai quelque peu ressenti des effets secondaires à savoir. Le dessèchement prononcé de la peau, des yeux, des lèvres et autres muqueuses. L’augmentation du taux de cholestérol et autres lipides dans le sang. Des douleurs au niveau de certains muscles, l’asthénie, la léthargie mentale, perte de moral, angoisses. Bref, j’étais au bord de la dépression.

Pour ne rien n’arranger, je prenais des doses importantes parce que mon organisme était résistant à l’Isotretinoïne. C’est d’ailleurs un miracle que mon organisme ait pu supporter un tel traitement. Néanmoins, le traitement s’est révélé efficace et mes boutons ont disparu mais seulement pendant un bout de temps.

TRAITEMENTS RÉPÉTÉS À LA ROACCUTANE

Des semaines se sont écoulées après que j’ai stoppé la cure, mais voilà que mes boutons reviennent. Au début, j’ai estimé qu’ils n’étaient pas suffisamment graves. Alors j’ai repris des traitements locaux avant de finalement avoir à nouveau recours au traitement à la Roaccutane.

Ainsi j’ai vécu le même scénario 5 fois d’affilée. Et 5 fois, j’ai ingéré des doses importantes d’Isotretinoïne tout en souffrant des mêmes effets secondaires à la fois. Sur le plan physique que sur le plan mental. D’ailleurs, je reste fortement convaincue que le mal-être dont j’ai été victime résulte de là.

Je souffrais énormément. J’avais tellement honte que je n’allais pas en classe. Ma vie sociale s’est logiquement dégradée. Difficile d’être amicale. Mon tempérament solitaire ajouté à mon acné a entrainé mon isolement. D’ailleurs, je n’ai presque pas de photos entre mes 10 et 24 ans. J’étais à la fois une adolescente solitaire et complexée. Toute cette période de mon existence se résume à une profonde souffrance.

À cause de cette situation, je me suis mis très tôt au maquillage. Grâce à lui, je m’acceptais peu à peu. Je parvenais à regarder les autres en face et à sortir de mon cloisonnement.

Les traitements médicamenteux que j’ai suivis ont duré pendant plus de 10 ans avec des périodes de rémissions ponctuelles. Qui s’estompaient plus vite qu’ils n’apparaissaient. Je peux donc avec certitude affirmer que le traitement à la Roaccutane n’a pas été concluant.

À présent que j’exerce dans le domaine pharmaceutique. Je me rends compte de l’ampleur du mal et du nombre très important d’adolescents et d’adolescentes qui en souffrent. On retrouve aussi de jeunes adultes dans le lot. Il aurait été bénéfique pour moi d’avoir plus tôt la connaissance. Que j’ai aujourd’hui, ça m’aurait évité la quantité importante d’Isotretinoïne que j’ai ingérée.

C’est aux alentours de mes 23 ans. Que ma curiosité et mes lectures et mon bon sens m’ont orienté vers des soins naturels. Notamment l’alimentation ‘’Healthy’’. Parallèlement, j’ai mis fin à la prise de contraceptifs oraux. Car j’ai commencé à prendre du Diane 35 dès l'âge de 14 ans.

MA PEAU A ÉTÉ SAUVE PAR LE NATUREL

À partir de ce moment, j’ai commencé à être passionnée de recettes maison. De produits bio, de formulation de mes propres cosmétiques. 

Ce sont des méthodes douces, moins agressives plus respectueuses à l’égard de ma peau. Je donne désormais priorité aux produits naturels notamment les huiles essentielles et végétales. Les hydrolats, le savon de sel, l’argile pour les soins du visage. Mon visage commençait enfin à présenter un bel aspect.

En ce qui concerne le maquillage, j’ai fait connaissance avec le fond de teint minéral qui présente l’avantage d’être moins occlusif, comédogène avec un léger effet soignant pour mes imperfections.

S’agissant de mon alimentation, j’ai adopté un régime végétarien pendant de nombreux mois. Puis j’ai diminué considérablement la consommation de produits laitiers et priorisé le quinoa, le soja ainsi que ses dérivés. J’ai remplacé également remplacé le blé par d’autres céréales.

Mais c’est surtout lorsque j’ai eu ma première grossesse à 25 ans que mon alimentation a été profondément changée. Je ne consommais que des produits bios. J’ai troqué les pâtes contre d’autres céréales. Je mangeais beaucoup plus de fruits et de légumes, et j’ai banni les produits laitiers.

Alors miraculeusement mon acné a disparu et le gras de ma peau est rentré dans les normes.

RETOUR DES ACNÉS APRÈS PLUSIEURS ANNÉES

Alors que j’avais 33 ans, j’ai décidé pour la toute première fois de ma vie de me mettre au sport ! Avec une forte intensité, j’ai pratiqué deux activités à savoir la Pole Dance et la musculation. Étant donné que je pratiquais intensément le sport, l’idée de tester des compliments alimentaires sportifs m’est venue.

La Whey est un complément alimentaire fait à partir de protéines contenues dans le lait de vache. Et logiquement alors j’ai eu une poussée d’acné. Une petite acné nettement moins grave que celle contractée durant mes années jeunesse.

La Whey, la “vraie”, n’est autre que des protéines de lait de vache… et devinez quels effets cela a eu sur moi ? Une poussée d’acné. Attention une légère poussée, rien de comparable à l’acné de ma “jeunesse”.

C’est donc pour mettre l’accent sur l’impact de l’alimentation sur la peau, un impact bien plus important que le cosmétique. Si ça fait des années que vous suivez des traitements. Puis appliquez des soins et que les choses ne s’améliorent pas. Il est alors légitime de vous interroger sur vos habitudes alimentaires et plus globalement sur votre hygiène de vie. Votre hygiène de vie influe aussi sur la santé de votre peau, bien plus que vous ne le pensez. 

MOT DE LA FIN

J’ai trimballé l’acné pendant de nombreuses années. Impossible de ressortir de cette lutte sans en garder des séquelles. Si les cicatrices physiques ont fini par disparaitre grâce aux nouveaux soins auxquels je m’adonne. Mon grain de peau n’a jamais retrouvé toute sa clarté. Heureusement que ce n’est pas à première vue très apparent.

Mais les plus profondes séquelles et les plus handicapantes sont les cicatrices émotionnelles. Aujourd’hui encore je suis très complexée par l’aspect de mon visage et de ma peau. Je n’apprécie guère qu’on touche mon visage encore moins qu’on fasse une remarque désagréable là-dessus. Et le pire c’est que je n’arrive pas à sortir sans avoir jeté un coup de fond de teint.

À 35 ans, j’ai encore une image déformée de moi-même, une image peu valorisante. Et à la moindre situation stressante et difficile, je souffre profondément. Lorsque ce mal-être commence à m’habiter. J’ai l’impression de suffoquer et de revivre la même peine que lors de ma jeunesse. Heureusement qu’il m’habite rarement.

Avec ce que j’ai vécu, je suis plus empathique à l’égard des autres. Désormais, je sais comment soigner ma peau, et quelle forme de respect lui accorder. Je détiens une tonne d’astuces qui me permettent de venir à bout des diverses formes de soucis cutanés. Je connais les erreurs à éviter. C'est avec expériences et bienveillance. Que je partage les conseils beauté pour une meilleure santé de sa peau et un plein épanouissement.

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